Les enjeux de santé sont très différents selon l’âge et le sexe.
C’est important de le savoir afin de ne pas s’inquiéter des raretés et manquer complètement les évidences.
Il y a beaucoup de détails qui pourraient être ajoutés dans chaque catégorie mais le classement suivant peut vous aider à mieux vous préparer dans votre recherche de soins.
Certaines pathologies n’existent que dans certains groupes et pas dans d’autres au point où il peut être inutile parfois de s’en inquiéter. Un bon exemple serait de penser à une crise cardiaque chez une femme de 25 ans. Bien que ce ne soit pas absolument impossible, il s’agit d’une très grande improbabilité et nous serions certainement mieux de chercher autre chose. Il est donc important d’avoir des références pour s’inquiéter des bonnes choses.
Un bon point de départ sont les statistiques Canadiennes sur les décès.
Par exemple en 2021, plus de la moitié de tous les décès canadiens dans les 15-24 ans sont dus aux
1# accidents
2# suicides
3# homicides
Les décès de tumeurs malignes sont 10x moindres. Donc parents et grands-parents doivent se préoccuper d’abord et avant tout du bien-être psychologique de leurs enfants et petits enfants et des comportements qui en découlent afin d’offrir le meilleur support possible et d’accepter l’aide qui est offerte.
Ce classement se maintient jusqu’à la mi-quarantaine et change ensuite pour celui-ci:
1# tumeurs malignes
2# accidents et suicides
3# maladie cardiaque
À partir d’ici les effets de la sédentarité, de l’obésité et des mauvaises habitudes de vie de la dernière décennie apparaissent et ne vont qu’augmenter.
Et après 65 ans les tumeurs, la maladie cardiaque, les AVC et les maladies chroniques dominent largement alors que les accidents et suicides baissent dans le classement.
La santé à la retraite, comme son argent, ça se prépare longtemps à l’avance. « Quand je serai à la retraite je vais m’en occuper! » Comme pour l’argent, il sera trop tard et non…ce ne sera pas drôle de vieillir.
L’idée de cette infolettre m’est venue récemment, suite aux consultations de plusieurs jeunes adultes à la recherche de bilans sanguins pour « être certain que tout est correct » . Comme nous en discuterons, la réponse à cette question n’est pas dans une prise de sang mais dans une conversation. Il faut chercher le problème là il se trouve.
Dr François Gaumont
